Redonnons de la vie
aux commerces vacants !
Les villages et petites villes comptent de nombreux commerces vacants, signes d’une animation en déshérence. Comment y recréer de la vie pour proposer des services et faire revivre le lien social ?
Nous avons interrogé trois spécialistes.

Caroline Vernay, Dispo :
« soyons créatifs ! »

« Si on compte 12% de vacance commerciale en France, cette moyenne compte des écarts avec parfois jusqu’à 65% des commerces vacants. Pour ma part, je préfère les qualifier de « disponibles ».
Face à cela, les élus se sentent démunis : on peut agir moins facilement sur ces locaux privés que dans l’espace public. L’action ne passe pas forcément par le fait d’être propriétaire. Parfois, une commune loue aux propriétaires et sous-loue à des porteurs de projets : c’est l’intermédiation locative.
On ne fera pas des commerces dans tous les locaux. Il faut donc être créatifs, et imaginer des bibliothèques, des coworkings, des salles de répétition de théâtre, des logements accessibles… »
Anne-Sophie Daudon, Villages Vivants :
« sachons aller au-devant des besoins. »

« Tisser du lien, se parler, créer des ponts entre catégories socio-professionnelles différentes: c’est cela, redynamiser un territoire. Il faut créer un maillage fort en s’entourant des bons acteurs.
En rural, l’appétence au changement est moindre qu’en milieu urbain. Les projets qui réussissent à s’implanter sont ceux qui ont la capacité à aller vers leurs bénéficiaires, à aller même au-devant des besoins latents. Les gens doivent se sentir consultés. Les projets qui aboutissent ont compris cela. »
Julien Polat :
« la valeur ajoutée associative nous aide énormément. »

« Les projets qui nous arrivent sont plus robustes quand ils ont été accompagnés par des associations comme Ronalpia ou Initiative.
A Saint-Etienne-de-Crossey, plusieurs commerces essentiels sont revenus : épicerie, boucher, boulanger, opticien… Tous ont été accompagnés par Initiative Pays Voironnais, tandis que la municipalité rénovait son cœur de village.
Cette valeur ajoutée associative qui permet de transformer l’idée viable en projet nous aide énormément. »