Dans la métropole de Lyon, l’accompagnement à la croissance co-porté par Alter’Incub et Ronalpia permet à des entreprises sociales d’ajuster leur modèle économique et leur activité.
Une fois lancée, une fois active, l’entreprise sociale a souvent bien du chemin à parcourir avant d’être assurée d’un modèle économique pérenne et d’être réellement en mesure de changer la donne sur la problématique qu’elle traite. Pour cela, elle doit renforcer sa stratégie de développement, structurer sa gestion financière et bien d’autres paramètres… C’est la vocation du programme Fabrique à Solutions – Croissance, porté dans la métropole de Lyon par Alter’Incub et Ronalpia, dont l’appel à projets est ouvert jusqu’au 14 février 2022.
Devenir une entreprise associative
(photo Club de la Presse)
Pour le Club de la presse de Lyon, « l’enjeu d’avenir est de faire évoluer un modèle associatif ancien – nos statuts datent de 1976 – vers un modèle plus fluide, plus efficace, avec une dose d’entrepreneuriat », explique Boris Heim, le délégué général de cette petite institution lyonnaise. En 2021, avec l’accompagnement de la Fabrique à Solutions, le Club a pu décrocher à la dernière minute un important prêt à taux zéro et se doter d’un outil prévisionnel sur mesure. Objectif : renforcer le reporting chiffré en interne, et séduire de nouveaux financeurs et entreprises partenaires.
Réfléchir de manière plus stratégique
Comme l’an passé, les restrictions sanitaires continuent de créer l’incertitude chez les entreprises sociales. Elles mènent parfois à de profondes remises en question. Au début de la crise, La Maison Upcycling avait vu toutes ses animations annulées dans les centres de loisirs, les bibliothèques, les écoles… L’accompagnement lui a permis de se mettre à la recherche de nouveaux clients dans le monde de l’entreprise. « Nous avons pris conscience de la valeur de ce que nous faisions, souligne la fondatrice Sabrina Alla. On fait des choses intéressantes, il faut mettre un prix dessus ! »
(photo de l’association)
Aujourd’hui, l’association a revu ses méthodes de travail. « Nous qui sommes tout le temps sur le terrain avons pu réfléchir de manière plus stratégique et rencontrer d’autres structures dans la même situation. Cela nous a permis d’avancer. »
Se doter d’un plan de financement
Mais l’accompagnement bénéficie aussi à de plus grosses structures. L’association Oïkos, qui promeut la construction écologique, emploie une douzaine de personnes sur des activités de formation, d’information et de sensibilisation. Mais avant d’envisager de développer de nouvelles offres, elle sentait quelques lacunes. « Le marketing et la communication étaient des points faibles chez nous, reconnaît Jordan Cagnin, le directeur. Nos formations fonctionnaient bien sans cela, mais pousser un peu allait pouvoir nous permettre d’intensifier notre action. »
Mais c’est aussi un travail en profondeur sur son plan de financement qui va ouvrir de nouvelles perspectives à l’association. « Aujourd’hui, cela me permet d’avancer et d’aller chercher des fonds. Nous sommes plus structurés pour aller défendre notre futur projet. »
Ainsi, cet accompagnement de trois mois permet de consolider le modèle des entreprises sociales, à les rendre plus pérennes, voire, comme dans le cas d’Oïkos, à les préparer à changer d’échelle. Le but est qu’elles répondent de manière optimale aux besoins prioritaires de la métropole de Lyon.
