Act’ice : « c’est en coopérant entre tous les acteurs qu’on peut parvenir à une réinsertion durable »

Au sein de La Coop CNV, Guillemette Porta utilise les outils de la Communication Non Violente (CNV) pour prévenir et réduire la violence en détention et en milieu ouvert, en formant aussi bien les personnels de l’administration pénitentiaire que les personnes sous main de justice.

Guillemette Porta.

Qu'est-ce que la Communication Non Violente peut apporter au monde de la justice pénale ?

La Communication Non Violente, c’est une façon d’être en relation respectueuse de soi et d’autrui. Nous formons les personnes sous main de justice à développer des compétences relationnelles pour soutenir leur réinsertion.

Au-delà, je suis convaincue que c’est en apportant ces nouvelles compétences à tous les acteurs du milieu pénitentiaire que la violence pourra diminuer et que la réinsertion aura le plus de chance de fonctionner.

Où en était ton projet lors de l’appel à projets Act’ice l’an passé ?

A La Coop CNV, nous proposons des formations à la CNV dans tous les secteurs. Depuis 6 ans j’interviens dans le secteur pénitentiaire avec d’autres acteurs et j’ai eu envie de nous rassembler dans un pôle justice-prison au sein de La Coop CNV, afin de rendre nos activités plus visibles et plus pérennes.

La Coop CNV forme les personnels de l'administration pénitentiaire comme les personnes détenues à la communication non-violente.

Quelles étaient tes attentes par rapport à Act'ice ?

J’avais besoin de soutien pour m’aider à clarifier comment avancer dans ce projet : me mettre en réseau, avoir une méthode et une aide à la recherche de fonds, affiner mon positionnement et mon discours pour créer un partenariat durable avec l’Administration.

Quels ont été les plus grands apports d'Act'ice pour toi ?

Act’ice m’a donné l’occasion de me poser, de clarifier mon projet grâce à des regards extérieurs, d’apprendre à mieux le présenter aussi.

Surtout, ce sont des rencontres humaines avec d’autres porteurs de projet ou différentes personnes du milieu pénitentiaire que je retiens. J’ai vu à quel point, chacun à son niveau, est engagé. Il est important et enrichissant de coopérer entre tous les acteurs, car c’est ainsi qu’on va arriver à une réinsertion durable des personnes.