SoliVet démontre que l’animal est social

Jeune vétérinaire, Théo Noguer a créé SoliVet pour permettre aux structures d’hébergement de prendre en charge les personnes précaires quand elles ont un animal de compagnie. Accompagnée en 2020 dans notre parcours incubation, son association est aujourd’hui en train d’essaimer ailleurs en France.

Quand il croise la route de Ronalpia en 2020, Théo Noguer sort frais émoulu de l’école vétérinaire. Pendant ses études, il avait été bénévole dans un dispensaire vétérinaire pour personnes sans domicile.

«J’avais constaté que de nombreuses personnes sans domicile étaient rejetées des lieux d’hébergement à cause de leur chien : les travailleurs sociaux craignent qu’il soit dangereux, qu’il crée des nuisances…»

Et pourtant, le chien joue un rôle important auprès de personnes en situation de précarité. «C’est souvent le dernier rempart contre l’isolement, constate Théo. Beaucoup de femmes sans domicile en adoptent : le chien rassure, il réchauffe l’hiver… Parfois aussi, il aide à créer du lien social.»

Au-delà des soins vétérinaires, il imagine donc une solution pour accompagner les travailleurs sociaux à accepter les animaux de compagnie. Cette idée prendra forme avec l’association SoliVet.

«Quand j’ai démarré le parcours incubation de Ronalpia, j’avais besoin d’être accompagné sur le côté entrepreneurial. Je sortais d’études vétérinaires et je ne savais pas comment m’y prendre : quel statut ? Quels documents comptables ? Comment facturer aux structures sociales ?»

 

Solivet

«Quand on monte projet, on est seul. J’ai été très bien accompagné par Ronalpia sur ce que j’étais venu chercher. Je suis ressorti avec une structure juridique, de premiers clients…

Mon accompagnatrice venait du monde du logement social. Elle m’a ouvert des portes.

Elle m’a aussi fait évoluer dans la vision des publics que je souhaitais appréhender, au-delà des personnes sans domicile, vers celles qui rencontrent des problèmes de précarité, d’isolement…»

Aujourd’hui, quatre ans plus tard, SoliVet a bien grandi. L’association emploie douze salariés, dont six en insertion. Elle reçoit de plus en plus de sollicitations venues de toute la France.

Elle a créé une pension canine solidaire à Vénissieux, près de Lyon, et pourrait en créer d’autres dans quatre autres villes françaises. Son but : développer un modèle au plan national. Pour cela, cette année, SoliVet suit notre parcours Changement d’échelle.