Développement : FM2J crée
un réseau
de formateurs au jeu
Spécialiste de la pédagogie du jeu, la scop lyonnaise FM2J veut développer sa présence dans toute la France sans négliger ses activités de recherche. Pour réussir cette étape, elle a suivi notre accompagnement au développement.
L’acte de jouer est plus sérieux qu’on ne l’imagine. « Le jeu est un outil aux vertus multiples : culturelles, sociales, éducatives et même thérapeutiques », souligne Cédric Gueyraud, directeur de FM2J. « C’est un outil précieux pour l’épanouissement des individus. »
Depuis 2006, la scop FM2J s’est donné pour mission de former les professionnels qui utilisent le jeu dans leur pratique quotidienne : ludothécaires, professionnels de la petite enfance, de l’animation, du vieillissement… De plus, elle mène des activités de recherche, d’édition, de publication et de conseil.

Victimes du succès

Précurseur sur un marché en développement, la scop lyonnaise intervient partout en France. Mais petit à petit, les onze salariés se sont sentis victimes de leur succès. « Sur les trois dernières années, on se retrouvait tout le temps dans le train à faire des formations partout », se souvient Cédric Gueyraud. « C’est très chronophage et très cher pour le client. Mais surtout, cela ne laissait plus de place à nos activités de recherche et développement. Ça devenait invivable : on ne gérait que le quotidien. »
En 2023, FM2J décide d’augmenter son impact en proposant à des formateurs vacataires partout en France de développer une offre sur leur territoire. Cela lui permettra de libérer son équipe pédagogique pour ses autres activités. Elle répond à notre appel à projets du parcours Développement afin de bénéficier de l’accompagnement stratégique pour faciliter cette mutation.

Revoir les bases
« C’est arrivé au bon moment. Nous étions une entreprise solide, mais nous ne mesurions pas à quel point ce projet pouvait déséquilibrer l’activité existante. Il était nécessaire de restructurer nos bases : financier, communication, ressources humaines, gouvernance. » Cédric comprend aussi que le développement commercial ne va pas de soi, et que les 18 formateurs occasionnels, dont ce n’est pas le métier, auraient besoin d’aide pour développer l’offre sur leur territoire. « Ils ne peuvent pas juste attendre que le téléphone sonne. Tout cela n’était pas assez pro, pas assez pensé, pas consolidé. »
Cédric a donc suivi les modules collectifs du parcours développement : stratégie, gouvernance, commercialisation… Pour son accompagnement individuel, il a choisi de mettre l’accent sur la commercialisation. « Cela nous a invités à réinterroger les bases. C’était super. Je pense que nous serons prêts dans trois ou quatre mois. »
Cependant, l’accompagnement n’a rien de miraculeux. « Pour que ça fonctionne, il ne faut pas rester passif. Sur chaque atelier collectif, il faut libérer un temps qui triple la journée concernée : il faut y avoir réfléchi au préalable, puis y travailler dans les jours qui suivent pour s’appliquer les enseignements. »
