Taïna Lund-Ricard et Amandine Riou
"Depuis le début de l'incubation, notre projet a évolué à une vitesse assez impressionnante !"
Chaque année, la métropole de Lyon produit 2,1 millions de tonnes de déchets de terre non polluée. Une ressource inexploitée, qu’Amandine et Taïna aspirent à valoriser via leur projet Lopin, accompagné en Incubation cette année.
Le secteur du bâtiment et des travaux publics demeure le premier producteur de déchets en France. Deux architectes, Tania Lund-Ricard et Amandine Riou, ne veulent pas s’y résoudre.
Elles viennent de créer Lopin, une entreprise qui promeut la terre crue, un matériau utilisé depuis des millénaires. La terre crue est un matériau de construction écologique, naturel, régulateur d’humidité, isolant thermique et acoustique, économique, recyclable et facile à travailler. Et pourtant, il est bien peu mis en œuvre de nos jours. Amandine relève le paradoxe : « La terre est juste sous nos pieds, mais il est très difficile pour les acteurs du secteur d’avoir accès aux gisements ».
C’est pourquoi Amandine et Taïna ont entrepris de faciliter la structuration d’une filière autour de la terre crue et d’encourager son utilisation dans la construction de bâtiments sains et durables.
Besoin de créer du lien
Pour accompagner la création de Lopin, Amandine et Taïna se sont rapidement tournées vers nous. « J’avais déjà repéré Ronalpia comme un incubateur qui nous permettait de nous rapprocher du territoire métropolitain et des acteurs publics avec qui nous avions besoin de créer du lien », précise Amandine.
Ses attentes ? « Nous donner une sorte de structure sur laquelle se caler pour monter un projet et nous apporter un rythme dans l’évolution de nos réflexions. Nous avions aussi besoin de nous créer une culture de binôme et Ronalpia nous permettait d’être le support de cette construction ». Au-delà de l’accompagnement plus technique, l’Incubation leur a permis de s’intégrer au sein d’une promo, de faire collectif et d’être soutenues dans leur aventure.
Faire différemment
Aujourd’hui, alors que le parcours s’achève, Amandine et Taïna dressent un bilan encourageant : « Depuis l’intégration de l’incubateur en janvier, Lopin a évolué à une vitesse assez impressionnante. Aujourd’hui, nous sommes arrivées à un stade où nous sommes prêtes à concrétiser le projet », confie Taïna. « Être entourées et structurées par l’incubateur nous a poussées à faire différemment et à aller plus loin sur certaines choses que nous n’avions pas envisagé d’explorer ».
Après plusieurs mois d’études de marché, il est temps pour Lopin de se concrétiser sur le terrain. Prochainement, Amandine et Taïna mettront en œuvre leurs premiers projets tests.
